Portrait Dans la roue du Tour

Sportif, Nicolas Albert s’adonne au foot et à la course à pied. Installé à La Tardière (Vendée), ce jeune agriculteur de 26 ans s’est engagé dans l’organisation d’une fête sur son canton pour le départ du Tour de France 2018. « Je ne pratique pas le vélo, mais je ne voulais pas manquer un tel événement. »

Sous le patronage de la communauté de communes, Nicolas, secrétaire de la section cantonale des Jeunes Agriculteurs, participera à l’organisation de plusieurs animations du 6 au 8 juillet, aux côtés de nombreuses associations locales. Un défilé de chars est prévu avec les commerçants et les artisans du canton, ainsi que la tenue d’un stand dans le village de Mouilleron-Saint-Germain, à 8 km de son exploitation. C’est de là que partira la deuxième étape du Tour, le dimanche 8 juillet.

Engager le dialogue

Malgré un tempérament discret, le jeune homme aime aller au contact des autres : « Les personnes qui vont se déplacer pour le Tour ne le feraient pas forcément pour notre fête départementale de l’agriculture, fin août. C’est l’occasion pour nous, producteurs, de rencontrer un public et de donner une autre image de notre profession. » L’agriculteur vendéen souhaite contrecarrer les messages hostiles diffusés par certains détracteurs.

Producteur de lait de chèvre et éleveur de poules pondeuses bio, Nicolas ne se reconnaît pas dans les images de maltraitance diffusées par des associations comme L214. Passionné par son métier, il est toujours prompt à en parler. « Les agriculteurs ont tout intérêt à faire preuve de transparence.

Sur notre stand, nous aurons un espace dégustation, et nous exposerons des photos montrant la réalité de nos exploitations. Cela corrigera l’image nostalgique de l’agriculture d’autrefois, encore trop souvent diffusée par les médias. Ces clichés serviront à engager la conversation avec les visiteurs », observe-t-il.

Les festivités se clôtureront par une retransmission de l’étape autour d’un repas confectionné à base de produits locaux. « Ce sera un des moments forts, estime Nicolas. Nous aimons rappeler aux consommateurs que nous sommes là pour leur proposer de bons produits. Ce message s’adresse aussi aux élus qui seront présents, notamment ceux en charge des cantines du secteur. »